une industrie en quête d'un public |
Derrière un cinéma au
passé glorieux, le constat fait froid au dos. Des scenarios pauvres aux
réalisations médiocres, le septième art sénégalais loin d’être mauvais n’arrive plus à séduire. Si ce n’est pas des erreurs techniques ou de mise en scène, la créativité dans ce monde de l’imaginaire est infestée de
« déjà vu ». Des costumes aux gestuelles rien ne semble correspondre.
Acteurs sans talents et réalisations sans contenus captivants. La fiction
sénégalaise n’est là que pour vendre un « produit »
Telle une friandise,
c’est le genre préféré des novices. Ils se l’arrachent comme des mouches. La comédie
envahie le petit écran. Pourtant ce genre cinématographique reste le moyen
privilégié pour faire passer un message sans heurter. Même si sa mission
principale est de faire rire. Au Sénégal les frisés en la matière
ne semblent pas en maitriser tous les rouages. A travers ces spectacles
on dirait être en face
d’une société amoureuse du débile et de crétinise. Aucune recherche, aucun
charme…
La publicité au cœur des séries
En moins d’une décennie, le
Sénégal est devenu maitre dans la production de séries télé. « Café avec.. »
c’est la production qui a donné le sacre aux réalisateurs. Amour, haine,
vengeance, la télévision sénégalaise se rue désormais vers une production locale. Drame, dénonciation,
ou faire passer un message les films a épisode ont coupé court au succès des
feuilletons brésiliens. Mais ont-ils joué ce rôle ? Celui censé mettre en
perspective un réel. Tant dans la débauche, la délinquance, ou la pauvreté. Est-ce
comme le soutien Stendal avec le roman, les séries ? Sont-elles des miroirs que
l’on promène le long d’un chemin ?
Pour Souleymane, étudiant à l’université de
thies option informatique, « nous sommes en face de fictions en manque
d’originalité ». Le jeune homme de
20 ans, en regardant les séries sénégalaises à « l’impression de regarder une
publicité long métrage ». « Rien de nouveau. C’est juste un copier-coller
sur l’occident ». souligne-t-il
beaucoup trop de pub |
Le sponsoring tourne au dérisoire, le profit
semble primé sur l’artistique cinématographique. Un savon, du lait, des pattes,
du thé des crèmes éclaircissantes. A
chaque séquence un nouveau spot publicitaire. L’essentiel est de vendre un
produit
Acteurs sortis de l’école
de la rue.
Il est clair que pour être
acteur aujourd’hui, les intéressés n’ont plus besoin de faire une grande école
de cinéma. Il suffit d’être mannequin miss, personnalité connue ou suivie sur la toile ou encore
être membre de clubs. Des
« cinéphiles et expérimentés » se chargent de partager une passion
commune. D’ailleurs au Sénégal les écoles spécialisées en matière ont mis la
clé sous le verrou depuis belle lurette. C’est le cas de la section dramatique de l’ENA. Elle ne forme plus de comédiens. Donc place à des
passionnés sans expérience ni expertise….
acteur , acteur |
Dans le temps le cinéma sénégalais faisait rêver. Des
personnes comme Sembène Ousmane et Djibril diop mambéty à travers leurs
réalisations ont fait voyager l’art sénégalais. Aujourd’hui cette industrie est
en quête d’une identité perdue. Félicité certes à travers ces enfants
d’outre-mer, le cinéma au Sénégal n’existe que par son passé tellement il gangrène
des maux.
Des salles de cinéma fermées dans pratiquement
toutes les régions, les seules qui en existent au Sénégal sont à la quête d’un public moins impressionné. Des
acteurs choisis au pistonnage, des scenarios écrits en fonction des désirs du
sponsor. Internet vient en rajouter une couche en facilitant l’accès à tous les
films. Aujourd’hui Regarder un film en
communauté n’est pas le premier choix des sénégalais.
https://youtu.be/6j6YZag4VD4
Analyse très pertinente
RépondreSupprimerTrès belle la plume. Très solide l'analyse. Keep doing
RépondreSupprimerLa cinéaste!!! Bien pensé...sujet original bonne continuation
RépondreSupprimerBelle analyse mashalla
RépondreSupprimerBien Vu Machaalla et bonne continuation
RépondreSupprimerBelle analyse FBB
RépondreSupprimerPour les series j'arrives pas a me concentré car il ya trop de rigolade il faut qu'il eduque parceque beaucoup des jeunes comme moi s'interess donc il nous faut des novelas pure e dur okay bonne analyse F.Binta Ba
RépondreSupprimerMerci pour les remarques
RépondreSupprimerBelle analyse. Et Votre rythme m'emporte .Impossible de commencer sans terminer .
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