Avec le port obligatoire de masques, les femmes utilisent de moins en moins du maquillage. En cette période de
pandémie, la beauté reste le secteur oublié et délaissé
d’une lutte sans fin. Dans les salons et cosmétiques, elle passe inaperçu sous les yeux des
autorités. Coiffure, maquillage, pédicure ou manucure est abandonné par une
clientèle trop peur de la covid 19.
2 mars 2020 coronavirus débute son séjour
dans le pays de la teranga. Cette société adepte de cérémonies à grande pompe
était loin de s’imaginer que son hôte n’envisage pas de partir de sitôt. Baptême, mariage
et même funérailles sont mis en "suspens". Plus de rassemblements, le slogan "restez chez vous" est désormais de mise.
Dans cette optique de lutte contre l’ennemi invisible le port de masque est une
obligation pour se protéger. Et même les gants s’invitent. Pourtant
dans le monde du maquillage et de l’esthétique, le soin du visage, des ongles et des cheveux sont
des incontournables surtout pour les femmes.
Affalé sur une chaise dans son magasin au niveau du
marché grand Thiès, Mbaye de teint noir du haut son mètre-quarte-vingt est le roi du « ray mou Liss » (défrisage de
cheveux). T-shirt rouge pantalon noir, Il déplore cette situation que vivent les salons de beauté. "Depuis l’arrivée de la pandémie notre business va très mal. Les clientes se font rares. Et si cela continue
ainsi » argue-t-il. « j’ai peur
de ne plus pouvoir joindre les deux
bouts d’ici quelque temps» s’inquiète t-il. « Vous voyez en ce moment il n’y a personne.
Il est déjà 12h et aucune cliente n’est encore venue».
Pour cheikhouna Gueye vendeur de produits cosmétiques "même avec les dernières mesures prises par le chef de l’Etat" (la réouverture des frontières inters urbains et l’allègement des restrictions), "La situation est loin de s’améliorer pour nous. Le port de masque fait que les femmes utilisent moins de maquillage". En plus, "avec cette chaleur étouffante, les choses ne font que se compliquer"
Pour cheikhouna Gueye vendeur de produits cosmétiques "même avec les dernières mesures prises par le chef de l’Etat" (la réouverture des frontières inters urbains et l’allègement des restrictions), "La situation est loin de s’améliorer pour nous. Le port de masque fait que les femmes utilisent moins de maquillage". En plus, "avec cette chaleur étouffante, les choses ne font que se compliquer"
A quelques mètres du marché, le
rond-point concorde, non loin de là, Guérany la trentaine a ouvert son salon de beauté depuis début
2019. Maquillage à fond, large sourire, pour faire passer le temps, elle
s’adonne non pas au rituel du maquillage ou
de la coiffure comme à son
habitude, mais elle écoute de la musique. Marinière rose, chignon haut, la jeune femme au teint clair trouve désastreuse cette situation par laquelle passe le secteur de la beauté. "Depuis
3 mois", avoue-t-elle "je paye la location,
l’électricité et parfois même l’eau. Pourtant les clientes se font si rares. Ou
si elles viennent c’est pour que je leur fasse un maquillage très discret qui
ne rapporte pas grand-chose". "Quant aux mariages et baptêmes", constate t-elle "la coiffure et le maquillage ne sont plus des priorités. En ce moment
les gens font tout dans la discrétion"
image illustrative |
Dans ce secteur composé en grande partie de femmes, faire face à la covid 19 semble plus difficile qu’on
le pense. Au niveau de la région de Thies les salons de beauté subissent
lourdement les conséquences du nouveau coronavirus. ET beaucoup ont dû fermé temporairement pour faute de clientèle. Les gérantes de salons à l’instar de Guérany n’ont jusque là eu aucun soutien de la part des autorités
locales. Membre de l’association des coiffeuses de Thiès, "la Présidente aux États-Unis depuis le début de la
pandémie n’a encore rien fait pour les
aider" souligne Guérany
Good joob
RépondreSupprimerC'est très intéressant, merci pour ce constat.
RépondreSupprimerTrès intéressant
RépondreSupprimerToujours très pertinente
RépondreSupprimerToujours très pertinente
RépondreSupprimerTrès pertinent ma chère
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