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« Fils » une Tunisie sous divers problèmes

Sous le titre « fils » l’institut français a mis en scène Ce vendredi17 avril, le  long métrage du réalisateur tunisien Mehdi Barsaoui à 20h30. Dans un cadre très dramatique le film retrace l’histoire de deux parents qui veulent à tout prix sauver leur fils.


Ce vendredi 17 avril, l'institut Français de Dakar a projeté le film de Mehdi Barsaoui à 20h 30 à la salle de cinéma. La fiction, C’est une Tunisie de 2011 quelques mois après la chute de ben Ali et quelques semaines avant celle de Kadhafi. Dans cette salle rectangulaire et hermétique ou le climatiseur fait office de fraicheur, Le silence prévoit, le public attentif, place à l’histoire de Aziz ben Youssouf. Au fond de la salle, l’écran s’ouvre sur un couple aimable, tous les deux ont chacun un travail avec des responsabilités, un fils adorable et des amis sympas. Lors d’une excursion en voiture dans le sud pays la petite famille est   prise pour cible par un groupe de terroristes. Leurs fils est grièvement blessé. Transporté à l’hôpital, les choses se compliquent car le médecin leur annonce que leur fils souffre d’une insuffisance hépatique sévère et il doit absolument subir une greffe du foie. 

Alors que de temps à autre certains retardataires arrivent. Les cinéphiles semblent concentrés sur le film et s’en passent du grincement de la porte. Cette fiction laisse voire des parents et un service médical qui font une course contre la montre pour sauver un enfant. Disposés à donner de leurs organes aucun des deux parents n’est compatible pour venir au secours de Aziz. Mais au-delà de cette aspect les analyses effectuées révèlent que Farés Ben Youssouf n’est pas le père de Aziz.


Dans ce décor désertique du Tataouine, le film s’inscrit dans un champ assez restreint qui fait plus ressortir l’hôpital, ces routes désertiques et une à deux fois une mosquée, un restaurant. La religion musulmane sert de décor musicale et visuel (la prière et l’appel à la prière est présente sur les différents lieux). 

Entre émancipation masculine, paternité, les abus contre les femmes, la corruption qui sévit chez les agents du service public et le kidnapping d’enfants Mehdi Barsaoui fait ressortir autant de problématiques qui gangrènent la société tunisienne moderne. Mais le thème récurrent dans cette fiction  qui fait jaillir des éclats de rires parfois dans la salle, c’est  le don d’organe. Le film recense les soucis qui entourent ce phénomène, «  La culture du don d’organes n’est pas répandu dans le pays », « nos lois interdisent le don d’organes hors du cercle familiale direct » affirme le médecin alors qu’il s’adresse aux parents qui ne semblent pas trouver de solutions. Autour du don d’organes, la vente d’enfants, la guerre du Libye, la corruption et des cliniques qui agissent dans la clandestinité.

Entre mauvaise décision, colère amertume et regrets les rideaux se referment sur un père qui regarde un autre père sauver son fils. Mehdi laisse donc libre cours aux spectateurs d’imaginer une fin pour Meriem,  mère et  épouse qui se bat dans cette société ou les lois ne lui sont guère favorables. Une fin pour Farés ben Youssouf ce père qui n’est désormais qu’un père de cœur.     

 

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