Accéder au contenu principal

Journée internationale du migrant : à la découverte de Alpha Ma Sonko

Le 18 décembre est la journée internationale des migrants. Cette journée, une initiative des Nations Unies, marque l'adoption de la Convention internationale pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et de leurs familles. Cette année à Kolda, le thème de cette journée a porté en particulier sur la promotion de la souveraineté alimentaire pour la valorisation des ressources à travers l’investissement des migrants de retour. Une occasion aussi de rencontrer Alpha Ma Sonko, migrant de retour. Il donne tout pour développer sa communauté.


Il ne passe pas inaperçu parmi la foule de personnes venues des quatre coins du Sénégal pour célébrer la journée des migrants. Avec sa tenue traditionnelle faite de pagne tissé, de collier de perles et sa touffe de rasta camouflée sous un gros bonnet, son histoire laisse sans voix.



 "J'ai essayé d'aller aux îles Canaries sept fois et j'ai échoué à chaque fois. Lors de la dernière tentative en 2019, notre bateau a échoué au large de la Mauritanie. Dieu m’a choisi parmi plusieurs personnes afin de pouvoir sauver la vie de 13 de mes compagnons », confie-t-il, le visage peiné. Depuis lors, l’homme s’est résigné. Aujourd’hui, sa priorité est de développer sa communauté sans avoir à risquer sa vie ou même celle de sa famille. “ Nous, les Sénégalais, devons aller ailleurs pour voir ce que nous avons de précieux dans notre pays. J'ai des enfants et une femme. Je n’ai pas eu la possibilité de voyager de façon régulière et les voies que j’ai choisies ne m’ont pas réussi. Je me suis dit juste stop et “use” (utilise) du potentiel que tu as, c’est dire la nature ». 


Après ce drame qui a marqué les esprits du fils de la Casamance, il retourne dans son village et reprend mieux sa vie d’avant. “ J'ai fait des petits métiers à Mbour, jardinage, réceptionniste dans un hôtel. Mais cela était de courte durée. Avec l’arrivée de la COVID-19, je suis rentré chez moi ».


Je ne me décourage jamais, mais j’ai réalisé que c'était une perte de temps et d'argent.


« J’ai repris mon activité, la culture du riz, le maraîchage, j'ai même réussi à cultiver des pommes chez moi », explique-t-il, le visage satisfait.

Très déterminé, il ne compte que sur lui pour évoluer. « Je n’ai pas assez de moyens, je ne compte pas non plus sur l’aide d’un gouvernement. J’estime que c'est trop facile d’être là à dire que c’est la faute de telle personne ou autre qui doit me financer, non. L'idée est de prendre les devants”. 

« Je prends ma pirogue, je vais pêcher. Je vends le poisson après séchage, et de là, j'arrive à investir dans mes activités. J'essaie de vivre avec mes propres moyens. J’ai construit tout seul ma maison ».

Cependant, il estime qu'aujourd'hui, ce sont des propositions et des projets financés qui vont dissuader les jeunes de partir, et non pas des promesses à n'en plus finir.


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

L'histoire qui accompagne ces images est fausse

Une publication Facebook de la page Terangactu , datée du 18 septembre 2020 montre des photos censées illustrées l’histoire d’un “enfant qui a piraté un système informatique suisse et transféré 75 milliards de dollars dans le compte de son père”. Plusieurs autres comptes sur Facebook ( 1 , 2 ,), dont infodirect et le groupe Galsen_Fun , ont publié les mêmes photos accompagnées du même récit. Sur les photos en question, on peut voir un garçon enchaîné des mains et portant une combinaison jaune. Il est assis à côté d’un homme portant un costume et est entouré de policiers dans ce qui semble être une salle de tribunal Mais en nous appuyant sur la recherche d’images inversées, nous avons pu retrouvé l'origine des photos et la vraie histoire qui les accompagne. Des photos authentiques, mais un récit détourné Nous les avons retrouvées dans cet article du site dailymail et sur la galléries de l’agence de presse américain AP ( ASSOCIATED PRESS ), datés de mai 2009. L’article est int

À la découverte du, thé

       credit photo:senejournal.com   Héritage  de ses voisins maures , le thé  à la ment he ou Ataaya est cette boisson de tous les jours qui se consomme chaud . Ce moyen de partage est la plus grande signe d'hospitalité au Sénégal. un rituel de détente , de gaieté et d'entente dans certaines négociations les plus compliqués , d'ambiance parfois dont le breuvage est souvent laissés au petits derniers de la famille. Il était une fois,  3 millénaires avant notre ère une feuille appelé  Thé. Son origine reste floue. Si certains campent sur l’Asie du sud , d'autres sont plus  pour la thèse de la Chine   ou elle part pour se  répandre  doucement au Japon avant d’atterrir au moyen orient et en Inde. Les  les arabes  vont exporter cela en Afrique. Ainsi utilisé à des fins médicinales, elle permettait  autrefois  de soigner, les indigestions de l'estomac et fortifier le cerveau . Reconnu comme l'un  des meilleurs  plaisirs raffinés,Le thé est la boisson la pl

Fact-checking - « Inquiétant taux de divorce à THIÈS » ? De fausses données rapportées dans deux articles du quotidien « le Témoin »

Capture d'écran article - Témoin quotidien - Seneplus / août 2019 Dans un article du quotidien « Le Témoin » en date du 22 Aout 2019, repris par le site d’information Seneplus , il est indiqué que « 300 cas de divorces ont été prononcés en 7 mois dans le département de Thiès ». « Du 9 janvier au 27 juillet 2019, 128 cas de divorce par consentement mutuel ont été prononcés au tribunal départemental de Thiès. Et du 9 juillet au 24 juillet, 150 cas de divorce par contentieux ont été notifiés », assure l’auteur de l’article qui attribue ces chiffres au tribunal ecclésiastique du diocèse et au tribunal départemental (actuel tribunal d’instance) de Thiès. Dans un autre article publié à la même date et signé par le même auteur, il est rapporté une interview du Président de l’Union du Clergé Sénégalais, Abbé Aloyse Sène. Répondant à la question du journaliste - Combien de cas avez-vous enregistrés cette année ? – il révèle: « L’année dernière (2018), on a eu 38 cas. Cette an