Fahu, silence cathédrale |
A Thiès dans la deuxième ville du
Sénégal, le corona comme partout ailleurs frappe l’économie de plein fouet. Se
confiner une option pas du tout facile, notamment pour ces hommes et femmes qui cherchent la dépense
quotidienne au jour le jour. Cependant dans certains quartiers de la ville
l’état d’urgence ne change rien dans leur quotidien.
« Ici on n’a pas aucun
soucis, on ne fait que vivre notre rythme habituel » nous dit Aliou Ba un
habitant de Fahu. Dans ce quartier à 500
mètres du stade Lat Dior la population
vivait presque confinée avant même
l’arrivée du virus dans la région de Thiès. Jugée trop morose,
insipide, pour certains les seules
activités dans cette localité sont le
football et le jogging a par cela les
gens restent chez eux. Le couvre-feu n’a rien changé dans leurs vies «je
vis dans ce quartier depuis 16ans, c’est toujours la même ambiance. Le silence.
Apres la prière du Maghreb il ne se passe rien
on a l’impression que personne ne vit dans ce coin de la ville.»
Si le ballon rond n’est plus mal mener dans ces sables
poussiéreuses du quartier. Avec Le footing, les gens y vont à fond et
cela surtout les hommes. Ils estiment
que c’est le seul moyen pour eux d’échapper à cette routine que leurs imposent
le corona virus. «C’est l’unique moyen de ne pas étouffer chez
moi» avoue Amadou, tout transpirant, et essoufflé dans son ensemble
blouson jaune. « La situation n’est pas très facile, ça fait longtemps que
je n’ai pas passé autant de temps avec les enfants et ma femme, pour dire vrai
je n’arrive pas m’y faire ils sont trop bruyants» dit ce père de famille
le sourire aux lèvres. Depuis que l’état
d’urgence a été décrète l’homme, la quarantaine, fait du télétravail chez lui.
Ainsi si la ville de Thiès subit les effets du
corona virus. Le quartier n’échappe pas à cette réalité. Des secteurs, tel que le transport, la
construction, le commerce, la couture et l’esthétique agonisent de plus en
plus. Pour faute ils ne voient plus de client. Certaines personnes ont du mal
avec cette situation, car même les bus
ont arrêté de circuler. Beaucoup de petits commerces Sont à l’oubliette. C’est
l’exemple des vendeurs de café dans les
coins de rue le soir, les vendeurs de fruits, les dames qui vendent du couscous.
Mais si certains se plaignent d’autres évaluent, toujours, la situation de
manière positive. C’est le cas des gérants de boulangerie dans le quartier. Ils
considèrent que la pandémie n’a rien modifié.
Le pain ils le distribuent normalement, et les clients viennent comme à
leurs habitudes
Depuis que la région a enregistré
son premier cas, un immigré venu séjourner à Mbour dans la petite
cote. Avant Le 23 mars date à laquelle le président de la république avait décrété l’état
d’urgence assorti d’un couvre-feu (20h à 6 h du matin), Les maires des trois communes avaient mis en place des stratégies pour lutter contre la pandémie
du corona. La fermeture des marchés à partir des 14h, L’interdiction des
rassemblements. A ces mesures s’ajoutent celles prises par le chef de l’état,
la fermeture des écoles jusqu’à nouvel ordre, la limitation des passagers dans
les transports en communs… Désormais des
habitudes, méconnues de la région s’imposent petit à petit tel que le port de
masque, faire la queue devant les magasins et les commerces maintenir une distanciation vis à vis des
gens, se laver les mains à tout moment
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