Le colonialisme et la traite Négrière des histoires qui continuent de surplomber les villes africaines. Un passé douloureux, parfois honteux représenté à travers des noms de rues, de communes, de statues ou d’édifices. Depuis la mort de Georges Floyd, les militants antiracisme font ménage. De bristol à Anvers. Le cri de « Black Lives Matter » sonne durant les manifestations. Les statues de négriers sont déboulonnées un peu partout dans le monde
Le 7 juin à bristol, une statue de Négrier est déboulonnée par des manifestants. La vidéo de la statue roulée par terre et jetée dans le fleuve a fait le tour du monde. Tout comme la statue de Léopold II à Anvers en Belgique décapitée de la tête puis déboulonnée le 10 juin. Des symboles de la suprématie blanche ou de racisme mise à terre.
Mais que représentent ces statues…
Des Figures historiques accusées de racisme, et d'être des esclavagistes, colonialistes et ségrégationnistes. Aux états unis c’est le général Robert Lee commandant en chef des Etats confédérés opposait à l’abolition de l’esclavage. En Belgique, Léopold II accusé du massacre de 10 millions de congolais. Il avait grâce à un célèbre explorateur Henry Morton Stanley acheté le Congo. Et au Royaume-Uni , Edward colston négrier devenu riche en déportant plus de 100 mille personnes d’Afrique vers les caraïbes et l’Amérique au 17é Siècle
En Afrique...
Au Sénégal, elles sont nombreuses ses rues, places, ou monument qui portent le nom d’anciens colons. Saint Louis c’est la plus ancienne ville édifiée par les colonisateurs en Afrique de l’ouest. Classée depuis 2000 au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO. Elle attire surtout à cause de ses patrimoines culturels laissés par le colon. Tel que le pont Faidherbe et la place qui porte le même nom, mais aussi la fameuse statue du gouverneur Faidherbe. A Dakar ce sont principalement des rues, ou places. Pourtant cet héritage divise.
au Sénégal la statue Faidherbe replacée après sa chute |
Impossible pour ces descendants d’esclaves de supporter ce qu'ils considèrent comme une humiliation. Tel une prise de conscience débaptiser et enlever cet héritage historique s’impose. Des symboles qui rappellent un passé humiliant, honteux. Des images qui marquent l’injustice. Ils sont nombreux à se demander comment se fait-il qu'on vivent toujours avec ces vestiges coloniaux.
Déboulonner pour effacer la douleur et enterrer cette période. c'est le desir de plusieurs personnes notamment Achille Mbembé qui souligne « Les statues et monuments coloniaux, ce n’étaient pas d’abord des artefacts esthétiques destinés à l’embellissement des villes ou des cadres de vie en général. Il s’agissait de bout en bout de l’expansion sculpturale d’une forme de terreur sociale »
Une question pesante en Afrique... mais qui marquent les esprits
Mars 2015 en Afrique du sud la statue de Cecil Rhodes tombe sous la colère des étudiants
Une question sensible car aussi douloureuse que puisse être l’histoire détruire n’est pas la meilleur solution. Il faut garder les traces. Celles-là qui permettent de raconter les choses telles qu’elles se sont passées afin de laisser la mémoire intact
Après le retrait de la statue Cecil Rhodes, alors qu'une frange de la population exigée d’autres retraits. Voici ce que répond le président Jacob zuma « Si vous lisez un livre d’histoire, vous ne déchirez pas les pages qui sont douloureuses … l’histoire doit être enseigné avec ses aspect douloureux et dévastateurs »
" si nous débaptisons ces rues , si nous déboulonnons ces statues . Nous allons effacer la mémoire.. ce que nous voulons c'est qu'elle puisse rester. il faut faire oeuvre de pédagogie et de vigilance pour les générations a venir"
A bordeaux (France) pour préserver cette mémoire, ils ont décidé de mettre des plaques explicatives devant les statues et les noms de rues
Très pertinente ma chérie bonne continuation
RépondreSupprimerMerci de nous avoir replongé dans l'histoire...Texte informatif et qui enseigne
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