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Les Marchés à Thiés Des Cadres pas du tout Propices

Thiès la discrète vaut plus que le détour- Au Sénégal, le cœur du ...
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Marché central de Thiès

Ce sont des images cradingues, des odeurs puantes et espaces très étroites. Voilà ce qui définit la situation des trois grands marché de Thiés en ces périodes d'hivernage. Ces marchés  (le marché central, le  marché grand Thiés et marché Moussante ),  lieux de ventes, de trafic très mythiques et populaires, malgré leurs positions géographiques  très stratégiques  laissent à désirer  quant à l'accueil qu'ils réservent aux personnes.

c'est au rythme du train, klaxon retentissant, passage impressionnant  que le plus grand marché de Thiés se met à l’arrêt, laissant passé les wagons grinçant sur les rails. Le marché central encore appelé le marché Sham, le plus visité de la région, n'offre aucun accueil spécial encore moins un décor révélateur. Mise  à part sa position qui le place à proximité de la gare ferroviaire, non loin de la base militaire et de la mairie de ville. Il se positionne aussi juste a côté du commissariat de police de la préfecture. Le marché souffre d'un manque criard d'infrastructures et d'espace. C'est le cas pour les deux autres marchés à savoir Moussanté et Grand Thiès. Pourtant chaque jour ils accueillent des milliers de personnes pour diverses raisons.  

                                         L’insalubrité un phénomène qui persiste

L’insalubrité fait  partie des principaux problèmes vécus quotidiennement dans les marchés. Entre les personnes qui salissent et un nettoyage moins rigoureux, ces lieux de commerces affichent des images bien salingues. Sitou Diop est commerçant de tissu au niveau du marché central sur l’avenue de Gaulle. Devant sa boutique, cure dent à la main il pointe du doigt les quelques sachets en plastiques qui traînent sur la devanture de son local. Pour le jeune homme de 25 ans malgré le nettoyage quotidien des agents de l’unité de coordination des déchets solides(UCG) le marché est toujours sale. «  l’UCG a commencé  un  nettoyage assez régulier tout juste après la Tabaski. Et cela ne concerne même pas tout le marché" fustige t-il. Dans cette partie du marché dit-il faisant référence à l’avenue "c’est nous même « commerçants » qui nous en chargeons. Chaque mois on cotise pour payer un homme de ménage ". Pantalon et t-shirt noir, du haut de son 1m75  il ajoute "Les autorités ne font pas ce qu’il faut pour le marché".

Pour Fatou Ba une mère de famille venue faire ses courses, ''le marché est confronté à certains problèmes à cause des commençants qui s'installent partout". "c'est cela qui est a l'origine de  l’impossibilité d’accès à certaines zones des agents de coordinations des déchets solides'' explique t-elle. "Il faudrait laisser un peu d'espace , pour ne serait-ce aérer les rues" argue t-elle

Une tâche qui s'avère être difficile, car  pour ces commerçant il est hors de question de quitter les lieux à moins de leur trouver un endroit qui leur conviendra. 


                                                    Entre feu et glace

Incendie au marché central de Thiès : Une boutique de vente de ...
Incendie au marché de Thiés ( octobre dernier)

Les incendies restent l’une des plus grandes catastrophes  pour un marché. Souvent une conséquence des branchements électriques clandestins liés à l’occupation anarchique sur les routes et trottoirs. Chaque année des commerçants voient le fruit de leur dur labeur partir en flamme sans que les pompiers ne puissent faire quoi que ce soit, faute d’accès à certains endroits du fait du manque d’espace et de l’étroitesse des rues.

L’arrivée de l’hivernage  par contre instaure la panique chez ces commerçants qui n’ont pas de place fixe. Entre cantines et étales ou poussettes, ils voient leurs marchandises détruites par l’eau ou arrêtent momentanément le travail jusqu’à  l’évacuation de l'eau stagnante. 

                                      Le marché grand Thiés, entre maison et écoles

Ainsi les ruelles des marchés sont occupés par ces vendeurs n’ayant pas de local. Au marché grand Thiés, en plus des vendeurs de mangues et des charretiers qui barrent la route. Ce sont les murs d’écoles élémentaires qui sont prises d’assaut par les vendeurs de chaussures de légumes, de sachets plastiques... Une situation qui dure depuis des années, les enseignants sont obligés de faire leurs cours avec ce bruit permanent. Un état de fait qui inquiète les parents d’élèves soucieux de la sécurité de leurs enfants. Quant aux habitants des maisons non lointaines, la devanture de leurs concessions ont été transformées en espace de ventes. 

Ces dernières années, le quotidien des vendeurs installés irrégulièrement au niveau des marchés est animé par, soit un  déguerpissement, un désencombrement ou une course avec les agents de la  police. Une situation loin de faire le bonheur de ces pères, mères de familles obligés de faire avec cela pour subvenir au besoins de leurs familles. 

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