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Quand le bleu blanc règne en maitre

Vous arrive t’il de vous demander pourquoi une personne a porté telle ou telle couleur. Que se cache t-il derrière le choix d’une couleur. Et bien dans la cour du Cesti le Bleu et le blanc se sont largement distinguées dans le choix vestimentaire.Du bonnet au babouche, de la chemise, au caftan, en passant par les grands boubous ou même jeans, ils s’imposent dans le placards du vendredi, question de charisme, de pureté , confiance ou sagesse voir générosité… réponse

Midi à l’horloge, certains étudiants du centre d’études des sciences et techniques de l’information commencent déjà à sortir du bâtiment principal. En plein air sous un ciel bleu teinté de nuages blancs, agrémenté d’un climat assez paisible, souffle un vent chaud et froid. Ces jeunes accompagnés d’ « ainés» et de « grands » se laissent bercer dans le bal de star, la « photographie ». A peine regroupés le shooting peut débuter. Sur ces premiers pas de danse, ce sont les pros, les garants de la qualité qui sont recherchés, les sauveurs même parfois, ceux détenteurs d’iPhone, dernier cri bien sûr, 12, 11, 11 pros ou même XR. La recherche ne prend guère de temps. Pas très loin un iPhone 11 pro se présente près à passer à l’« attaque ». Les pauses commencent alors, plan rapproché taille, plan américain, gros plan, plan d’ensemble même moyen, c’est un choix diversifié en individuel ou en groupe. Délicatement le bleu avec son frère d’arme le blanc, prennent place dans le bal. Sur du caftan, djellaba, bayelat, ou une combinaison des deux ils se portent bien. Étudiant ou étudiante, teint marron, clair ou noir, c’est une danse à moitié ou le long du corps dans un bal masqué évidement.

Bal masqué !!!

A l’ère du delta, les visages s’y remettent, le masque toujours disponible revient encore à la charge. Tel un consensus, le masque chirurgical domine la cour du Cesti. Du bleu ciel, du blanc sur les côtés et cordelettes qui les fixent sur les oreilles, ils couvrent bien le net et la bouche pour certains. Choisi au hasard, sans aucune raison ou même occasionnellement il remplit sa fonction, celle de barrer le virus. Pourtant le choix du port de ce masque n’est pas si anodin qu’on le croirait pour certain.

Gorgui Samba Ndiaye, journaliste à UCAD Fm et Moustapha Ndao discutent tout en sirotant tranquillement un café Touba au restaurant du Cesti. Le premier en blanc de la tête au pied le second t-shirt longue manches en bleu. De teint noir Moustapha est agent administratif à l’ensept, il essaye d’expliquer le pourquoi du masque chirurgical en déposant délicatement la tasse blanche qui comporte le liquide noir. « Il y a une différence entre le masque chirurgical et les autres. Voyez-vous ils comportent deux faces celle bleu et blanche, la face bleu est imbibé du produit qui tue les microbes. C’est pour cela qu’il est plus efficace. Accoudé à la table il ajoute « évidemment moi je porte n’importe qu’elle masque qui me tombe sous le bras, chirurgical tissu peu importe »

Vendredi de charisme et de pureté

Dans la cour c’est une ambiance tranquille. Les étudiants de l’école ou d’ailleurs forment de petits groupes un partout dans le jardin, assis sur ces bancs en fer ou debout sous les manguiers ou devant le restaurant. Sans oublier les professeurs et autres personnes venus déguster un met ou prendre un café. Pour les apprentis journalistes, le reportage de presse écrite, presse la cadence sur les interviews et les angles à trouver. Pour le moment, le centre d’intérêt reste Adja la gérante du restaurant. Elle subit l’exercice incontournable des journalistes le questionnement et face à cet ordre de journalistes on dirait une sorte de communiqué de presse. Maman adja ou ta-adja comme l’appelle affectueuse les étudiants s’impose comme la reine du bal. Dans son brodé bleu qu’elle porte sur le coup d’un marinière, elle répond aux questions des jeunes étudiants. Chignon haut, de teint clair, elle ne fléchit pas. Mais alors pourquoi portez-vous du bleu aujourd’hui. Si le choix du bleu dans les écoles est lié au fait qu’il favorise l’apprentissage et stimule la créativité, pour cette restauratrice cela a trait à la couleur du Cesti, mais aussi au décor de l’environnement, ce conteneur aménagé en restaurant, le bleu foncé s’y affrète bien. Pourquoi ? Je suppose que cela symbolise la couleur du Cesti. « En plus de cela c’est une couleur que j’aime bien »

"Le bleu ! Le blanc ! Ma couleur préférée"

Alors que le bleu évoque du charisme et rehausse la prestance masculine explique Babacar Ndour étudiant en deuxième année au centre d’études des sciences et techniques de l’information, la trentaine son allure disparaît dans son grand boubou baylat tout bleu. Le blanc demeure l’une des couleurs de l’islam avec le vert. D’ailleurs il est recommandé pour le musulman de porter du blanc les vendredi. Et à cette recommandation, Gorgui samba Ndiaye, Babacar Hann, Remy Modou Sousso et bien d’autres s’y sont conformés. Pour Babacar vendredi oblige. Même si son caftan s’affaire bien à son corps d’athlète pour ce deuxième vendredi après la tabaski. Il espérait porter un Bazin bleu ciel, sa couleur préférée. Dans la même logique samba a pensé à pareille « aujourd’hui c’est un jour sacré comme le blanc représente la pureté, c’est comme une obligation d’en porter pour nous les musulmans. »

Sac au dos djellaba bleu foncé brodé de fil blanc sur le long de la poitrine. Elle presse le pas sur ces coquilles blanches éparpillées dans ce jardin nouvellement aménagé pour rejoindre la restaurant. A peine quelques pas elle atteint les marches marron. Dans son cas le blanc c’est sa couleur préfère mais le bleu représente le bonheur et la paix aussi « je me rappelle en 3e, durant les examens de BFEM, j’ai porté du bleu. En espérant que cela me porte chance comme le ciel est bleu, et  cela représente la paix pour moi » lance-t-elle en éclatant de rire.

Dans cette cours du Cesti le bleu règne alors en maitre comme couleur préféré le blanc frère d’arme vient tout juste derrière. Ici diverse raison expliquent les raisons du choix du bleu et du blanc. « Je ne sais pas », « je l’ai porté comme cela » « à cause du vendredi » « c’est ma couleur préférée », « incarne la sagesse le charisme, la pureté ». Mais pour Diégane Diouf, étudiant en troisième année au Cesti c’est tout autre chose. Démarche lente, sous son mètre 92 il explique d’un ton sérieux laissant entrevoir son accent sérère que le blanc est une couleur qui atténue la chaleur, « je porte cette chemise pour pouvoir échapper à la férue des rayons solaires. Quant au bleu, c’est sa couleur préférée. Et cela il le matérialise sur le pantalon qu’il porte.


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